je suis une grande fan du Cid, et je vais écrire ici, quelques textes qui m'ont marquée, émue, et contentée
ici, l'acte 1 scène 1
Elvire dit:
J'ai peint votre coeur dans une indifférence
Qui n'enfle aucun d'eux, ni détruit l'espérance
Et sans les voir d'un oeil trop sévère ou trop doux
Attend l'ordre d'un père à choisir un époux
Ce respect l'a ravi, sa bouche et son visage
m'en ont donné sur l'hure un digne témoignage
Et puisqu'il nous faut encor faire un récit
Voici d'eux et de vous, ce qu'en hâte il m'a dit
"Elle est dans le devoir, tous d'eux sont dignes d'elle
Tous deux formés d'un sang noble, vaillant, fidèle,
Jeunes mis qui font lire aisément dans leurs yeux
L'éclatante vertu d eleurs braves aïeux
Don Rodrigue, surtout n'a trait en son visage
Qui d'un homme de coeur ne soit la haute image
Et sort d'une maison si féconde en guerriers
Qu'ils y prennent naissance au milieu des lauriers
La valeur de son père, en sont temps sans pareille,
Tant qu'à duré sa foce, a passé pour merveille
Ses rides sur son front, ont gravé ses exploits
Et nous disent encor ce qu'il fut autrefois
Je me promets du fils, ce que j'ai vu du père
Et ma fille, en un mot, peut l'aimer et me plaire"
Il allait au conseil, dont l'heure qui pressait
a tranché ce discours qu'à peine il commençait
Mais a ce peu de mots je crois que sa pensée
Entre vos deux amants n'est pas fort balancée
Le roi doit à son fils élire un gouverneur
Et c'est lui que regarde un tel degrès d'honneur
Ce choix n'est pas douteux, et sa rare vaillance
Ne peut souffrir u'on craigne aucune concurrence
Comme se shauts exploits le rendent sans égal
Dans un espoir si juste, il sera sans rival
Et puisque Don Rodrigue a résolu son père
Au sortir du conseil, à proposer l'affaire
Je vous laisse à juger s'il prendra bien son temps
Et si tous vos désirs seront bientôt contents